Les jeunes face à la sextorsion : une urgence révélée par Child Focus

Les derniers rapports de Child Focus tirent la sonnette d’alarme : jamais les jeunes n’ont été aussi exposés aux dangers du numérique, et jamais les victimes n’ont été aussi jeunes. En 2024, l’organisation a recensé 178 dossiers de sextorsion, soit près d’un dossier tous les deux jours. La sextorsion consiste à pousser un mineur à envoyer des photos ou vidéos intimes, puis à le soumettre à un chantage, souvent sous la menace de diffusion de ces images s’il ne paie pas ou n’envoie pas de nouveaux contenus.

Les statistiques de Child Focus mettent en évidence une répartition genrée des victimes et des modes de chantage :

  • Filles : En moyenne âgées de 13 ans, elles représentent 76% des cas où le chantage vise à obtenir davantage d’images.
  • Garçons : Âgés en moyenne de 15 ans et demi, ils sont ciblés dans 90% des cas pour l’extorsion d’argent.

Cette dynamique alarmante montre que les prédateurs adaptent leurs méthodes en fonction du profil des victimes, rendant la prévention d’autant plus complexe.

Child Focus insiste sur l’importance d’une prévention précoce, dès l’école primaire, et sur la nécessité d’un dialogue de confiance entre enfants et adultes. L’association a développé des outils innovants comme un jeu en ligne pour apprendre aux enfants à déjouer les pièges des prédateurs, ainsi que des dispositifs d’aide accessibles 24h/24.

Face à l’ampleur du phénomène, il est essentiel que chaque niveau de pouvoir prenne ses responsabilités pour protéger les enfants et adolescents. La lutte contre la sextorsion et les dangers numériques doit être une priorité collective, impliquant à la fois les autorités, les écoles, les familles et les acteurs du numérique.

Retrouvez mon intervention ici : https://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=165661&montitre=&base=1

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