Ce jeudi 12 juin, j’ai interrogé le Ministre en charge de la santé concernant l’accès aux soins pour les dépendants aux drogues.
La dépendance aux drogues reste un défi majeur de santé publique, particulièrement pour les personnes en situation de grande précarité ou d’errance. Malgré les initiatives existantes, l’accès aux soins reste difficile pour ces publics : manque de moyens financiers, stigmatisation, méconnaissance des services disponibles… Les obstacles sont nombreux et persistants.
Dans notre Région, la consommation de drogues est en hausse, mettant sous pression des structures déjà saturées. Les conséquences sur la santé sont graves : risques accrus de maladies infectieuses pour les usagers de drogues injectables, augmentation des maladies chroniques comme les AVC, dégradation de la santé bucco-dentaire, et danger permanent de surdose. Sans oublier l’impact sur la santé mentale, souvent aggravé par la précarité sociale.
Face à cette réalité, il est indispensable de renforcer une prise en charge globale, mêlant accompagnement médical, psychologique et social. Certaines initiatives locales, comme le Projet Lama, montrent qu’une approche intégrée peut faire la différence. Mais au vu de l’augmentation des consommations, les défis restent considérables.
En 2021, plus de 26 000 nouveaux épisodes de traitement liés à la consommation de substances ont été enregistrés au niveau national, dont près des deux tiers en contexte résidentiel. Ces chiffres témoignent de l’ampleur du phénomène et de la nécessité d’agir.
Pour que chaque personne dépendante puisse accéder aux soins dont elle a besoin, il est urgent de poursuivre et d’amplifier les efforts, en misant sur la prévention, la réduction des risques et l’accompagnement vers la réinsertion.
Retrouvez ici mon intervention : https://www.parlement.brussels/weblex-quest-det/?moncode=105914&base=2&taal=fr