Face à l’explosion des chiffres du décrochage scolaire à Bruxelles, j’ai interrogé le Ministre en charge de l’Enseignement à la COCOF, sur les mesures concrètes mises en place dans nos écoles pour endiguer ce phénomène alarmant.
Les statistiques parlent d’elles-mêmes : en 2023, le décrochage scolaire touchait 8,7% des jeunes de 18 à 24 ans à Bruxelles. Plus inquiétant encore, l’absentéisme a explosé en Belgique, passant de 50.000 élèves en 2020-2021 à 93.000 en 2023-2024. Cette progression constante ne peut nous laisser indifférents.
Le décrochage scolaire n’est pas qu’une simple statistique. Il a des conséquences concrètes et durables sur la vie des jeunes : troubles du comportement, isolement social, dépression, difficultés d’insertion professionnelle, consommation accrue de substances nocives. C’est tout l’avenir de ces jeunes qui est en jeu, et avec lui, la cohésion sociale de notre Région.
Dans le cadre de sa politique de cohésion sociale, la Commission communautaire française déploie depuis de nombreuses années des dispositifs de lutte contre le décrochage scolaire. Les écoles de devoirs et les associations spécialisées offrent un cadre d’accueil différent de l’école, permettant une prise en charge personnalisée et l’utilisation de pédagogies adaptées aux besoins des jeunes en difficulté. La COCOF a donc un rôle à jouer.
Face à cette réalité préoccupante, j’ai interrogé le ministre Vervoort sur plusieurs points essentiels :
- Le bilan de l’année scolaire écoulée dans les écoles de la COCOF et les conclusions à en tirer
- L’efficacité des dispositifs existants : quelles initiatives fonctionnent et lesquelles doivent être repensées ?
- L’adaptation aux défis contemporains : face au cyberharcèlement, à la fracture numérique et aux troubles d’apprentissage, quelles mesures concrètes sont prises ?
- La collaboration interinstitutionnelle : comment la COCOF travaille-t-elle avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région pour garantir une approche cohérente ?
La COCOF a récemment souligné plusieurs enjeux cruciaux qui compliquent encore la lutte contre le décrochage : la maîtrise du français comme langue d’enseignement, la fracture numérique (qui touche 40% des Belges et 70% des Bruxellois peu qualifiés), les usages problématiques du numérique (cyberharcèlement, dépendance aux écrans), et la saturation des dispositifs de prise en charge des troubles d’apprentissage.
Ces nouveaux défis exigent que nous adaptions nos politiques et nos moyens pour rester efficaces.
Protéger nos élèves du décrochage scolaire, c’est leur garantir un avenir et préserver l’égalité des chances qui doit caractériser notre système éducatif. Cette question parlementaire vise à m’assurer que les écoles de la COCOF disposent des ressources et des stratégies nécessaires pour accompagner chaque jeune vers la réussite.
Vous pouvez retrouver mon intervention ici : https://www.parlementfrancophone.brussels/documents/question-orale-037093-du-2025-07-02-a-16-25-09