Le 24 septembre, nous avons eu l’opportunité de visiter la prison de Haren qui accueille plus de 1200 détenus et emploie environ 800 personnes. Cette visite avait pour objectif d’observer de près les conditions de détention ainsi que le quotidien des personnes détenues et du personnel.
La prison de Haren est conçue comme un véritable village pénitentiaire, réparti en plusieurs bâtiments où les détenus vivent en petits groupes dans des unités de vie favorisant l’autonomie et facilitant la réinsertion. Malgré ces infrastructures modernes ouvertes depuis 2022, la surpopulation carcérale demeure un problème réel, ainsi que des difficultés liées au manque d’effectifs du personnel.
Nous avons particulièrement échangé avec des détenues femmes sur leur vécu au quotidien, notamment l’accès aux soins, la qualité de la nourriture, et les formations proposées pour leur réinsertion. Voir les bébés jusqu’à trois ans dans les « cellules mère-enfant » a été un moment fort et profondément touchant. Ces espaces témoignent d’un souci humain mais soulignent aussi la complexité d’une maternité en prison. De tout cœur, je souhaite à ces enfants un avenir meilleur.
Cette visite éclaire les défis multiples auxquels le système pénitentiaire est confronté : concilier sécurité, respect des droits, conditions humaines et préparation à la sortie, dans un contexte de ressources limitées.