Le 26 septembre dernier, j’ai eu l’occasion d’intervenir en plénière au Parlement bruxellois sur un sujet sensible qui a suscité de nombreuses inquiétudes : l’avenir du Plan Grand Froid. Face aux fausses informations et aux tentatives de récupération politique, il est essentiel de rétablir la vérité.
Le Plan Grand Froid consiste en une enveloppe de 65.000 euros versée par le gouvernement fédéral à cinq grandes villes belges, dont Bruxelles-Ville. Cette subvention s’inscrivait dans le cadre d’un accord de coopération conclu en 2014. La ministre fédérale en charge de l’intégration sociale a cependant annoncé mettre fin à cette subvention, justifiant que la politique de sans-abrisme relève de la compétence des régions et des communautés.
Reconnaissons-le : le timing est regrettable, mais ils s’agit bien d’une compétence qui relève des entités fédérées. La COCOM devrait donc prendre ses responsabilités. Si elle ne le fait pas, le président du CPAS de la ville de Bruxelles, David Weystman (MR) a assuré que les missions financées par le dispositifs seraient maintenues. Il a également introduit une demande de financement auprès de la COCOM.
Il est aussi essentiel de replacer les montants dans leur contexte. La COCOM finance massivement la politique de sans-abrisme avec un budget de près de 50 millions d’euros pour 2024. On parle ici de 65.000 euros – une somme qui représente une goutte d’eau dans l’océan.
Le fait est qu’en cinq ans, les financements ont augmenté, mais la situation du sans-abrisme n’a fait que s’aggraver en Région bruxelloise. Lors du dernier dénombrement, 9.777 personnes sans-abri ont été recensées à Bruxelles, soit une augmentation de 25% par rapport à 2022. Ces chiffres alarmants ne sont pas arrivés en un an de gouvernement fédéral Arizona.
Il s’agit certes d’une question de moyens, mais c’est surtout une question de méthode. Malgré un doublement des budgets, le nombre de personnes sans-abri a également doublé.
Mais soyons clairs : il n’y a aucune raison que des personnes meurent de froid cet hiver à Bruxelles. Les missions seront assurées. Le Mouvement Réformateur reste pleinement mobilisé pour que cette politique soit menée avec efficacité. Chaque niveau de pouvoir doit assumer ses compétences et être jugé sur ses résultats.
Parce qu’aucun hiver ne devrait rimer avec indifférence.
Retrouvez mon intervention sur Arabel sur ce sujet : https://podcasts.apple.com/us/podcast/cash-sur-table/id1780796850